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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/184

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percent les autres. Me voilà maintenant encore plus fachée d’avoir consenti à ce vilain arrangement, je ne vous exprimerai jamais assez combien il me déplait… Mais que serait devenue Léonore sans cela ? ayant de trop fortes raisons pour ne la point reconnaître, pouvait-elle être autre chose que mademoiselle de Kerneuil ? et l’étant, il faut bien qu’elle hérite des biens de cette maison.

Quand j’ai raconté au président le trait affreux que je viens de vous dire… il en a été aux nues ;… il en a loué l’héroïne une heure, il n’y a aucun cas, nous a-t-il dit, où il faille laisser les autres en possession de notre bien, il ne s’agit pas de savoir si on en a besoin ou non, ce bien est à nous, cela suffit, et d’après cela, on a tort en le cédant ; il y a six mois que j’ai fait bien pis à Blamont… Il était question d’un coin de terre dont j’avais besoin pour agrandir une terrasse, objet de luxe comme vous voyez et assez inutile dans le fond ; ce petit local faisait