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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/217

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dont nous nous parons, n’est plus au feu de nos bouillans transports, que comme la cire aux brûlans rayons du soleil ; mais il n’en faut pas moins blâmer ce que nous adoptons, punir ce que nous chérissons ; ce n’est qu’en affichant avec scrupule cette rigidité de mœurs pour autrui, que nous parvenons à couvrir avec art, toute la dépravation des nôtres. Dans le fait il ne s’agit que d’en imposer, dès que nous ne le pouvons par nos vertus, que ce soit au moins par nos rigueurs.

Je suis désespéré qu’on ait manqué ce Valcour… des coquins, bien adroits pourtant, capables de mille autres gentillesses,… que je faisais absoudre aux conditions de celle-là… Les imbéciles !… quoi qu’il en soit, nous en voilà débarassé, il aura eu une peur effroyable, et n’osera sûrement plus reparaître avant que tout ceci ne soit décidé. Je ne te verrai point ce soir ;… c’est le jour destiné aux adieux de l’hymen, et tu sens bien pourquoi je veux qu’ils soient tendres… Quand on se quitte,… pour un certain