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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/284

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tira ; quand il s’est vu seul avec moi,… il s’est approché du lit, et levant le voile, le monstre a dit comme Néron, en voulant souiller Agrippine, en vérité, elle est encore belle ! Peut-être en eût-il dit davantage s’il ne m’eut vu frémir d’horreur ;… il s’est approché,… il a regardé le visage avec attention ;… mais je ne vois nulle apparence de poison, a-t-il dit… Que prétends-donc votre médecin ?… C’est un fou ou un homme dangéreux, qui mériterait que je le fisse punir ; c’est faire tort à tous les honnêtes-gens au milieu desquels elle est morte ;… et vous-même, vous n’auriez pas dû le souffrir. — Moi ? Non-seulement je l’ai souffert, mais j’ai ordonné qu’on vous l’écrivit. — Je ne reconnais pas là votre prudence. — Je n’en ai peut-être jamais eu autant de ma vie. — (Et me contraignant) — À qui fallait-il se plaindre, ai-je dit, à qui fallait-il parler d’un fait certain, si ce n’est à celui qui doit le venger ? — Certain ? Non ; et dès qu’il ne l’était pas, il vallait cent fois mieux ne rien dire ; voilà ce que j’aurais appellé de