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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/283

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fallut la quitter, en la recommandant à Julie, et aller vaquer à d’autres soins.

Cette voiture était celle du président, il n’avait avec lui qu’un valet ; il s’est arrêté dans la première salle, et aux accents lugubres qui l’ont frappé,… aux gémissemens,… aux pleurs universels, il a pu voir que son abominable forfait était consommé ;… que l’ange n’était plus dans le temple et que l’éternel l’avait rappellé vers lui… Je l’ai abordé,… il m’a embrassé avec le plus grand flegme ;… il m’a remercié de mes soins, en me faisant entendre avec adresse, que ma présence était maintenant inutile au château ; je n’ai pas fait semblant de le comprendre, ayant dans mon porte-feuille ce qui autorisait cette présence, je l’ai laissé dire ce qu’il a voulu… Il m’a prié de le mener où reposait sa femme ; je l’ai conduit dans la chambre de parade, et comme on travaillait à arranger le corps, il étoit nud, sous un voile, dont on s’était pressé de le couvrir quand on l’avait entendu entrer ; il a fait signe qu’on se re-