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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/73

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ce qui leur échapait, c’est toujours, selon elles, à leur art, à leur magie, que se doit l’effet du miracle ; et les innocentes, trompées au culte du sacrificateur, se placent sur l’autel en déesses, quand elles ne doivent être que victimes.

Quoi qu’il en soit, Sophie arrachée par ordre du roi, au couvent des Ursulines d’Orléans, est exilée au château de Blamont, où mon concierge l’a reçue au fond d’un appartement sûr et bien clos, dans lequel il me répond d’elle sur sa vie. On dit que la chère petite personne a prodigieusement pleurée ; qu’elle n’aille pourtant pas perdre toutes ses larmes ; le tour qu’elle nous a jouée mérite que nous lui en fassions encore verser quelqu’unes ; mais comme elle est bien là, et que nous avons beaucoup de choses à soigner ici, je me contenterai d’y aller faire un tour, pour la disposer à nous recevoir ce printems. Jusques-là trop d’objets nous occupent pour quitter Paris tous les deux.

Au reste, rien n’a pris comme la réhabili-