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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/75

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Beaulé, qui m’entrave dans tout depuis quelque temps, commence à m’impatienter. Si cet homme-là n’était pas en crédit, quelques-uns de mes amis et moi, nous lui aurions bientôt fait un bon procès-criminel ; je sais qu’il soupe quelquefois avec des filles, le cher comte… En voilà plus qu’il n’est nécessaire dans ce siècle-ci, pour le mener tout droit à l’échafaud. Il n’est question que d’inventer,… de supposer,… de soudoyer quelques complaignantes, quelqu’espions, quelqu’exempts de police, et voilà un homme roué. Depuis trente ans nous avons vu plus d’une de ces scènes ; j’aimerais presque mieux être accusé aujourd’hui[1] d’une conspiration contre le gouvernement, que d’irrégularités envers des Catins ; et en vérité cette manière de mener

  1. Non — pas aujourd’hui, heureusement pour l’humanité. Des loix plus sages vont régir la France ; et les atrocités décrites par ce scélérat, n’existent plus.