Aller au contenu

Page:Sade - Dorci, ou la Bizarrerie du sort, 1881.djvu/55

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 47 —


aimable homme de la province[1], le plus compatissant… le plus charitable. — Et vous ne connaissez personne auprès de lui, Annette ? — Non vraiment, monsieur. — Eh bien, je me charge de vous présenter ; je fais plus, je vous promets sa protection… Je vous engage sa parole qu’il vous servira de tout son pouvoir. — Oh ! monsieur, que vous êtes bon ! dirent ces pauvres femmes… Comment pourrons-nous[2] reconnaître ce que vous faites pour nous ? — En l’oubliant dès que j’aurai réussi ? — L’oublier, monsieur ! ah ! jamais, jamais, le souvenir d’un tel acte de bienfaisance ne s’éteindra qu’avec notre vie. — Eh bien ! mes enfants, voyez donc dans vos bras celui même dont vous désirez l’appui. — Vous, monsieur ? Paul Dorci ? — Moi-même, votre ami, votre soutien et votre

  1. On lisait : « Sur les terres de M. le comte Dorci… c’est le plus aimable seigneur de la province. »
  2. Il y a « pourrés-vous » sur le manuscrit ; c’est une erreur évidente.