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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 3, 1797.djvu/107

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ment est inexprimable, le plaisir que j’éprouve au moment qu’il entre l’est bien autrement sans doute. Scélérat ! me dit Imbert en voulant se jeter sur moi ; ô monstre infernal ! mais il est bien tenu. Mon ami, répondis-je au jeune homme, sans m’effrayer de ses menaces ; tu vois ce poignard ; j’en perce à l’instant le cœur de l’objet de tes vœux, si tu ne viens pas me faire baiser ton cul, pendant que je le fouts. Imbert tremble ; son amie, qui ne peut parler, l’encourage du doigt ; il se place. C’est pour moi le signal d’un changement de main ; je passe lestement du con au cul, sans varier l’attitude de ma jouissance ; et je m’enivre du divin plaisir de baiser les fesses de l’amant, en sodomisant la maîtresse. Mais le malheureux Imbert, qu’Hélène contient à mes transports, ne sait pas jusqu’où j’ai porté la perfidie au moment précieux de la crise… en ce moment terrible, où le libertin sans principes, se plonge avec tant de délices aux derniers raffinemens de l’infamie. Je le fais descendre ; je lui montre sa maîtresse, noyée dans le sang, et traîtreusement percée par moi de seize coups de poignard dans le cœur et dans les tetons. Il s’évanouit ; Hélène le rappelle au jour ; mais il ne reprend ses sens que pour voir