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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 3, 1797.djvu/114

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phale y avait occupée long-tems, fit l’impossible pour obtenir d’être son institutrice ; mais Severino voulut absolument que notre héroïne vînt coucher dans sa cellule. Nous avons déjà dit que cette belle fille avait eu le malheur d’exciter plus vivement qu’une autre les affreux desirs de ce sodomite ; depuis un mois elle couchait avec lui presque toutes les nuits ; il avait enculé peu de femmes avec autant d’assiduité ; il lui trouvait une supériorité décidée dans la coupe des fesses, une chaleur, un étroit indicible dans l’anus : en faut-il plus pour décider les penchans d’un bougre ? Mais, épuisé cette nuit, le paillard eut besoin de recherches ; craignant sans doute de ne pas faire assez de mal encore avec le glaive monstrueux dont il était muni, il imagina cette fois d’enculer Justine avec un godmiché de douze pouces de long sur sept de pourtour. La pauvre fille effrayée, voulut faire quelques réclamations ; on ne lui répondit que par des menaces et des coups ; elle fut donc obligée de présenter le cul ; à force de secousses, l’arme entra fort avant : Justine pousse les hauts-cris ; le moine s’en amuse ; après quelques allées et venues, tout-à-coup il retire l’instrument, et s’engloutit lui-même