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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 3, 1797.djvu/113

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les idées de ce bougre-là. Mais, que deviendront ceux qui auront chié ? Justine, dit Ambroise, sera condamnée à leur torcher le cul avec sa langue, une autre fille saisira l’un des vits de nos fouteurs, et le leur introduira tour-à-tour dans le cul, pendant qu’un giton les sucera, et qu’un autre leur pétera dans la bouche. Et tout sera donc fini, dit Sylvestre ? par-Dieu, voilà une punition bien grande, que celle d’avaler cinq étrons ; j’en mange tous les jours une douzaine pour mes plaisirs, moi. Non, non, dit Severino, tout ne sera point fini : à mesure que le moine qui aura chié, viendra d’être foutu, il aura le droit d’imposer à la victime une pénitence au sang. À la bonne heure, dit Ambroise, avec la clause j’accepte le marché, je n’en voudrais point sans cela.

Les infamies projetées se commencèrent ; elles furent à leur comble ; l’âge et la beauté de cette jeune fille n’enflâmèrent que mieux ces scélérats ; et la satiété, bien plus que la commisération, en la renvoyant enfin dans sa chambre, lui rendit, au moins pour quelques heures, le calme dont elle avait besoin. Justine qui avait pris cette jolie petite personne dans la plus grande amitié, et qui desirait lui donner dans son cœur la part qu’Om-