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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 3, 1797.djvu/135

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posées par l’assemblée même, et s’exécuter en commun. Mais, en prouvant que l’on bandait, et que l’insulte était trop violente pour être tolérée, vous étiez absous sur-le-champ. On imagine bien que Sylvestre se servit de ce moyen. On fit venir une autre fille, et l’on ne songea plus à un évènement qui pensa néanmoins coûter la vie à cette infortunée. Cependant les mauvais traitemens se prolongeaient et redoublaient au point, que, si l’on ne les eût interrompu pour se mettre à table, jamais les victimes n’auraient pu parvenir au terme prescrit pour les orgies de cette espèce. Elles furent donc livrées aux duegnes, qui les baignèrent, les rafraîchirent, les pansèrent, et les remirent sur le piédestal, où elles restèrent nues, pendant tout le souper, exposées à toutes les indignités dont il plairait aux moines de les accabler.

Il est facile de soupçonner qu’à ces sortes de fêtes, les luxures, les lubricités, les horreurs étaient toujours portées au dernier période. À celui-ci les moines ne voulurent manger que sur le cul des filles ; une autre, à leurs pieds, leur suçait tour-à-tour et le vit et les couilles, et c’était dans le cul des petits garçons qu’étaient enfoncées les bougies ; leurs