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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 3, 1797.djvu/329

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au temple de Diane ; on l’eût pris pour Iphigénie,

Justine était en soubrette ; ses bras nus, agréablement couronnée de roses, et sa jolie taille bien développée.

Dorothée se voyait sous l’habit dont les peintres caractérisent Proserpine. Ce vêtement, analogue à son caractère, était de satin, couleur de feu.

Les six plus jolis gitons de Gernande y furent introduits sous le costume de Ganimède.

Sous celui d’Hercule et de Mars, parurent John et Constant, les deux valets-de-chambre de Verneuil.

Lui, d’Esterval, Bressac et Gernande s’y montrèrent, revêtus de pantalons de soie rouge, qui leur collaient exactement sur la peau, et qui les enfermaient scrupuleusement depuis la nuque du cou jusques aux pieds. Une ouverture ronde, artistement pratiquée par devant et par derrière, laissait à nu leurs fesses et leurs vits ; ils avaient beaucoup de rouge, et sur la tête un léger turban ponceau ; ils ressemblaient à des furies.

Quatre vieilles, de soixante ans, sous l’em-