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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 3, 1797.djvu/332

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filles, les enfans, les garçons et les vieilles viennent humblement lui présenter leurs fesses à baiser, après trois génuflexions préalables. En sortant des mains de Verneuil, on passait successivement dans celles des trois autres amis, placés sur les fauteuils environnans le trône ; et là, chacun faisait à-peu-près ce qu’il voulait à l’objet qui s’approchait de lui. Si, pendant cette première tournée, dit Verneuil, il vous prend fantaisie de soumettre à des choses plus énergiques quelques-uns des objets qui vont s’offrir à vous, pour ne pas troubler l’ordre, vous irez à l’instant vous enfermer dans un cabinet ; et, votre passion une fois appaisée, vous ramènerez l’objet dans le cercle, Bressac est le premier qui profite de l’avertissement ; il ne peut voir à découvert les fesses charmantes de Victor, son petit neveu, sans desirer d’aller plus loin ; il l’entraîne dans un de ces boudoirs, pendant que d’Esterval, enthousiasmé de Cécile va lui faire subir également les premiers feux de sa passion : Gernande en fait autant avec Laurette ; Verneuil passe avec Marceline, suivie de ses deux petits enfans ; et Dorothée, à laquelle on avait accordé tous les privilèges des hommes, va s’enfermer avec Constant.