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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 3, 1797.djvu/333

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Mes amis, dit Verneuil en se replaçant, comme l’aveu public des voluptés où l’on s’est livré ne peut que disposer à l’embrâsement général des desirs, j’exige que chacun rende compte à haute voix, et le plus en détail possible, de toutes les luxures dans lesquelles il vient de se plonger. Parlez, Gernande, vos amis vous suivront ; souvenez-vous sur-tout d’écarter les gazes, de peindre à nu, et d’employer tous les mots tecniques. Gazons la vertu, si l’on veut ; mais que le crime marche toujours à découvert.

Gernande se lève. Je me suis enfermé, dit-il, avec Laurette ; je lui ai sucé la bouche et le trou du cul ; elle a teté mon vit, pendant que je lui lêchais les aisselles ; j’ai sucé ses bras aux saignées, je lui ai donné six claques sur le ventre, dont vous voyez, je crois, les empreintes ; elle a baisé mes fesses, et je l’ai forcée à gamahucher mon derrière. — Avez-vous bandé ? — Non. — Les titillations du plaisir ont-elles été vives ? — Médiocres, — Votre imagination s’est-elle échauffée sur des choses plus fortes ? — Oh ! j’en desirais d’affreuses. — Pourquoi ne vous y êtes-vous pas livré ? — Elles eussent ravi le sujet à la société ; j’ai voulu l’en laisser jouir. — Jetez-vous aux pieds de Gernande,