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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 3, 1797.djvu/361

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Le jour avançait, et les forces commençant à s’épuiser, on imagina, pour les réparer, d’ouvrir encore quelques pâtés, de faire sauter quelques bouteilles de vin de Champagne, et d’interroger ensuite l’image de Dieu, à dessein de savoir l’art auquel on aurait recours pour retrouver une énergie dont on avait besoin au dénouement.

Les estomacs remplis, et les têtes rallumées, Verneuil, après avoir fait baiser trois fois son cul à l’Éternel, lui demande par quel procédé il croit qu’on peut reprendre un peu de vigueur ? — Par des supplices particuliers, répond l’image divine ; que chacun repasse dans ses cabinets, et qu’il se serve de l’instrument qu’il y trouvera établi. Vous, Gernande, emparez-vous de madame de Verneuil ; vous, Verneuil, prenez votre fille Cécile ; que d’Esterval prenne madame de Gernande ; Dorothée passera avec Laurette et Marceline ; Victor, aidé de Constant, s’enfermera avec Justine.

Seulement obligés de suivre ici notre héroïne, nous ignorons quels furent les supplices où les autres furent condamnées. Nous dirons donc simplement que notre malheu-