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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 3, 1797.djvu/360

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sur la gorge ; accordes-moi donc cette faveur, et tu vas voir mon vit comme il écumera. Une telle effervescence enflamme tout le monde : Bressac baise mille fois un enfant si semblable à lui ; Gernande veut que sa femme se réunisse à madame de Verneuil ; comme tante, dit ce libertin, elle a, ce me semble, des droits à l’intempérance de ce cher neveu. Les deux victimes sont placées à genoux, le dos appuyé contre le sopha sacré ; et le barbare enfant que chacun contemple à plaisir, sans calculer les suites funestes d’un caprice aussi dangereux, frappe indifféremment de ses verges les belles gorges exposées à ses cruautés. Un tel spectacle échauffe l’assemblée : Bressac encule d’Esterval qui lui-même sodomise un giton ; Gernande suce les vits de John et de Constant, pendant que Marceline le fouette ; et Dorothée, s’emparant de Justine, lui enfonce son clitoris dans le cul ; cependant madame de Verneuil, sur laquelle la rage de ce petit scélérat semble s’exercer avec plus de plaisir, s’évanouit sous les coups qui lui sont portés ; et le monstre, oubliant, profanant la plus sainte loi de la nature, ose arroser de foutre le sein ensanglanté qui lui donna la vie.