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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 3, 1797.djvu/363

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faut les foutre au sortir de là, dit Verneuil à son fils. Tous deux consomment ce dernier crime, se nichent ensemble, l’un au con de sa fille, l’autre au cul de Justine, et déchargent à-la-fois, en molestant les charmes de l’une et de l’autre victimes… déjà rompues de la séance questionnaire où ces scélérats viennent de les soumettre.

C’est l’instant de frapper les grands coups. Jusqu’alors les deux enfans de Verneuil et de Laurette, sa fille, étaient, pour ainsi dire, restés dans l’inaction. À la flétrissure des prémices de ces deux beaux enfans, consistaient les grands projets de ces jours de fête. Tout, dans ce délicieux sacrifice, flattait excessivement Verneuil : ces individus étaient du plus bas-âge, et voilà comme il lui fallait des victimes ; ils étaient à-la-fois ses enfans et ses petits-enfans. Quelle délicieuse recherche pour un homme dont tous les plaisirs gisaient dans l’inceste ! On les présente donc l’un et l’autre à ses luxurieuses entreprises : Laurette, leur mère, et madame de Verneuil, devaient contenir les holocaustes ; Victor était chargé d’humecter les voies, et de guider le dard de son père dans les routes voluptueuses qu’allaient présenter son frère et sa