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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 4, 1797.djvu/133

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partisans dans la troupe, mais pas un seul contradicteur. L’infortunée Justine fut chargée d’aller enterrer le cadavre ; et nous laissons à penser aux lecteurs, combien, et ce qui venait de se passer, et ce à quoi on l’obligeait sans cesse, redoublait dans son ame la haine profonde qu’elle nourrissait pour les nouveaux monstres chez lesquels le hasard la plaçait.

Cependant, la joie qu’occasionnait cette nouvelle prise, fut telle qu’on ne pensa plus le soir qu’à se divertir ; les orgies furent complètes : on y exigea que toutes les femmes ou filles de la troupe, ainsi que tous les jeunes garçons, y soupassent nus. Justine, dans le même état, fut obligée de les servir.

Gaspard dit au dessert, que depuis long-tems Séraphine leur avait promis l’histoire de sa vie ; et comme l’invitation fut renouvellée, tels furent à-peu-près les termes dans lesquels cette belle fille s’exprima :