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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 4, 1797.djvu/146

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confrère, pour te consoler un peu des peines qu’il prend de me contenir cette petite gueuse… Eh bien ! ne vous ai-je pas dit que cela allait former le plus joli groupe du monde ; examinez dans cette glace combien il est intéressant. Allons, changeons, père Ives, viens à ma place, je vais prendre la tienne ; achèves de m’étriller ce cul-là, de manière à ce qu’il s’en ressente au moins quinze jours. Ives ne se fait pas attendre, et la malheureuse Martine ne sort de ses mains qu’en sang. Allons, dit Siméon, nous avons puni, récompensons. Pauline a été la première nue ; tu sais ce que nous avons promis à cet acte d’obéissance : enfiles-la, père Ives ; je vais te servir de maquereau, sous condition qu’après tu me tiendras lieu de bardache. — J’y consens, dit père Ives ; il y a long-tems qu’à l’exemple de César, j’aime fort à être le mari de toutes les femmes, et la femme de tous les maris. Ma mère se place ; la bougresse avait tant d’ardeur, qu’elle déchargeait déjà. Siméon conduit lui-même le vit, il le présente, il le fait pénétrer. Ah ! foutre, s’écrie ma mère, dès qu’elle le sent… quel engin monstrueux… je décharge. À peine sont-ils ensemble, que Siméon s’empare du derrière de celui qui le cocufie ; il braque son