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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 4, 1797.djvu/187

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Quittes ces vêtemens, lui dit-il en arrachant lui-même ceux qu’elle avait repris pour se couvrir pendant la nuit… oui, quittes tout cela, et suis-moi ; je t’ai fait sentir tantôt ce que tu risquerais en te livrant à la paresse. Mais s’il te prenait envie de nous trahir, comme le crime serait bien plus grand, il faudrait que la punition s’y proportionnât : viens donc voir de quelle espèce elle serait. La saisissant aussi-tôt par le bras, le libertin l’entraîne : il la conduisait de la main droite ; de la gauche il tenait une petite lanterne, dont leur marche était faiblement éclairée. Après plusieurs détours, la porte d’une cave se présente ; Roland l’ouvre, et faisant passer Justine la première, il lui dit de descendre pendant qu’il referme cette clôture. À cent marches, on en trouve une seconde, qui s’ouvre et se referme d’une égale manière ; mais, après celle-ci, il n’y avait plus d’escalier ; c’était un petit chemin taillé dans le roc, rempli de sinuosités, et dont la pente était extrêmement roide. Roland ne disait mot ; ce silence effrayant redoublait la terreur de Justine, qui, parfaitement nue, ressentait encore plus vivement l’horrible humidité de ces souterrains. De droite et de gauche du sentier qu’elle parcou-