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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 4, 1797.djvu/24

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plus, prononça tout ce qu’on voulut. Les vexations commencèrent ; chacun infligeait celle qu’il avait ordonnée, et, pendant qu’il agissait, deux individus, de l’un ou de l’autre sexe, étaient obligés de l’exciter ou de se prêter à ses luxures intermédiaires. Les vieilles aidaient aux supplices.

Verneuil commença. Justine et Dorothée le servaient ; il tourmenta la victime deux heures, et, dans l’instant où elle éprouvait une crise horrible, le paillard, fouetté par la d’Esterval, déchargea dans le cul de Justine, qu’une vieille épilait pendant ce tems-là, pour donner aux mouvemens des reins de la patiente une plus grande agilité.

Victor se présente, servi par Laurette et madame de Verneuil ; c’est-à-dire que le jeune élève torturait sa tante, en assouvissant ses lubricités sur sa mère et sur sa sœur. Madame de Verneuil éprouva un moment d’horreur insurmontable, que son fils devina malheureusement. Le petit monstre tenait alors une aiguille d’acier, dont il lardait les fesses de sa tante ; il la lance dans les tetons de sa mère, en l’invectivant d’une façon cruelle. La société prend fait et cause ; le cas paraît sérieux ; on interrompt l’opération pour juger la cou-