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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 4, 1797.djvu/287

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imagination de l’évêque. Par son confesseur même, Eulalie est portée, presqu’évanouie, sur l’affreux échafaud où ses jours vont s’éteindre. Étendue sur la funeste planche, l’évêque lui enfonce son vît dans le cul, pendant que la Dubois le fustige, et qu’en face de l’échafaud, l’abbé, encore en surplis, sodomise Justine : déjà le fatal cordon est aux mains de l’évêque. Ménagez ! ménagez ! monseigneur, lui crie l’infâme aumônier ; tâchez qu’elle se sente mourir ; plus vous prolongerez les douleurs, plus vous déchargerez chaudement. Le prélat s’échauffe ; les plus épouvantables blasphêmes volent avec énergie sur ses lèvres écumantes ; le délire s’empare de ses sens ; le ressort part, mais avec une perfide douceur, qui ne déchire qu’en détail la belle tête offerte à ses coups… elle est enfin totalement détachée ; elle roule, avec des flots de sang, dans la cuve destinée à la recevoir.

O comble de l’horreur et de la cruauté ! il ne reste plus que le tronc, le féroce évêque s’y excite encore ; il ne cesse de sodomiser ce cadavre sanglant ; il avait pourtant perdu son foutre… l’exécrable mortel, il poursuivait, afin de réparer ses forces… afin de retrouver la vie dans un corps auquel il vient