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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 4, 1797.djvu/357

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molestent les environs, pour être mieux en état de surprendre la place  ; il s’y présente. La petitesse naturelle du local rend les attaques bien plus vives  : le redoutable vainqueur a bientôt brisé tous les freins  ; Justine est en sang  ; qu’importe au triomphateur  ? deux vigoureux coups de reins le placent au sanctuaire, et le scélérat y consume à la fin un sacrifice, dont la victime n’aurait pu, sans s’évanouir, soutenir un instant de plus les douleurs. À moi, dit Dolmus en faisant détacher Justine  ; je ne la couserai pas, la chère fille  ; mais je vais la placer sur un lit-de-camp, qui lui rendra promptement toute la chaleur que sa sotte vertu lui fait perdre. Un des nègres sort aussi-tôt d’un cabinet une croix diagonale, toute garnie de pointes d’acier  : c’est là-dessus que l’insigne libertin veut qu’on place Justine  ; mais de quel épisode, grand Dieu  ! va-t-il améliorer sa cruelle jouissance  ? Avant que d’attacher la victime, Dolmus fait pénétrer lui-même, dans le cul de cette malheureuse, une boule composée  : à peine est-elle introduite dans les entrailles de la patiente, qu’elle éprouve un feu dévorant au-dedans d’elle-même  ; elle crie, on la garrotte  ; Dolmus l’enconne, en