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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 4, 1797.djvu/358

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la pressant de toutes ses forces sur les pointes aigues qui la déchirent ; un des nègres encule Dolmus ; Nicette et Zulma viennent présenter leurs fesses au fouteur ; elles branlent leurs frères pendant ce tems-là, dont l’un d’eux fouette Cardoville, qui sodomise un des jeunes gens, pendant que les autres l’entourent. Tout jouit ; la seule Justine éprouve des douleurs qu’il est difficile de se figurer ; plus elle repousse ceux qui la pressent, plus ils la rejettent sur les aiguilles dont la malheureuse est lacérée. Pendant ce tems, les ravages de la terrible boule deviennent impossibles à peindre ; les cris de cette infortunée déchireraient les cœurs de tout autre que ceux des scélérats qui l’environnent ; nulle expression ne rendrait ce qu’elle éprouve : cependant le barbare Dolmus paraît jouir délicieusement ; sa bouche, imprimée sur celle de la patiente, semble respirer les douleurs qu’elle éprouve, pour en accroître les plaisirs dont s’enivre sa scélératesse ; mais, à l’exemple de son ami, sentant son foutre prêt à s’exhaler, il veut tout faire avant que de le perdre. On retourne Justine : toutes meurtries, toutes déchirées que sont ses fesses, elles semblent encore sublimes à ses persécuteurs. La boule