Aller au contenu

Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 4, 1797.djvu/57

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Victor s’étaient secrètement introduits chez d’Esterval ; et le plaisir de celui-ci et de son ami Bressac fut de faire supplicier la mère par l’enfant. On connaît assez le caractère de ce petit monstre, pour être sûr du plaisir que lui procura cette scène, et du courage qu’il mit à son rôle. Bressac et d’Esterval ne cessaient de le tenir tour-à-tour enculé, pendant qu’il exécutait les supplices ordonnés par eux. On laissa quelques heures ignorer à Verneuil la part qu’avait son fils à cette horreur. Nous verrons bientôt comment il l’apprit : parlons avant du bonnet singulier dont on avait coîffé la victime. Comme on savait que les voluptés de Verneuil ne devaient s’allumer qu’aux cris qu’il allait entendre pousser à sa femme, on avait affublé son crâne d’un casque à tuyau, organisé de manière que les cris que lui faisaient jeter les douleurs dont on l’accablait ressemblaient aux mugissemens d’un bœuf. Oh ! foutre, qu’est ceci, dit Verneuil en entendant cette musique, et se ruant sur la d’Esterval ?… il est impossible de rien entendre de plus délicieux… que diable lui font-ils donc, pour la faire beugler ainsi ? Enfin, les cris diminuèrent, et l’on entendit à leur place ceux de la crise de d’Esterval,