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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 4, 1797.djvu/72

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auquel il se livre, ne se désespère que de la faiblesse où ses facultés le mettent d’en pouvoir commettre davantage.

L’intéressante créature n’était pas au bout de ces exemples frappans du triomphe de la méchanceté ; exemples si décourageans pour la vertu… si délicieux pour le vice qui s’en amuse sans cesse ; et la perversité du personnage qu’elle allait retrouver devait la dépiter et la surprendre plus qu’aucun autre, sans doute, puisque c’était celle d’un des hommes dont elle avait reçu les plus sanglans outrages.

Elle s’occupait de son départ, lorsqu’un laquais, vêtu de vert, lui remet, un soir, le billet suivant, en lui demandant une prompte réponse :

« Une personne (lui disait-on dans cet écrit) à laquelle vous croyez quelques torts avec vous, brûle du desir de vous voir ; hâtez-vous de la venir trouver ; elle a des choses à vous apprendre qui, peut-être, l’acquitteront de ce que vous vous croyez dû. »

De quelle part venez-vous, monsieur, dit Justine au laquais ? je ne répondrai point que je ne sache quel est votre maître ? — Il se nomme monsieur de Saint-Florent, made-