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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 7, 1797.djvu/108

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brochures, faites dans des cafés, ou dans des bordels, et qui prouvent à-la-fois deux vuides dans leurs mesquins auteurs, celui de l’esprit et celui de l’estomac ; la luxure, fille de l’opulence et de la supériorité, ne peut être traitée que par des gens d’une certaine trempe… que par des individus enfin, qui, caressés d’abord par la nature, le soient assez bien ensuite par la fortune, pour avoir eux-mêmes essayé ce que nous trace leur pinceau luxurieux ; or, cela devient parfaitement impossible aux polissons qui nous inondent des méprisables brochures dont je parle, parmi lesquelles je n’excepte pas même celles de Mirabeau, qui voulût être libertin, pour être quelque chose, et qui n’est et ne sera pourtant rien toute sa vie[1].

À la suite de nos recherches chez le moine,

  1. Pas même législateur assurément ; une des meilleures preuves du délire et de la déraison qui caractérisèrent, en France, l’année 1789 est l’enthousiasme ridicule qu’inspira ce vil espion de la monarchie. Quelle idée reste-t-il aujourd’hui de cet homme immoral et de fort peu d’esprit ? celle d’un fourbe, d’un traître et d’un ignorant.