Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 7, 1797.djvu/107

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

n’osait la dire, et d’ailleurs, plein de bavardage.

L’Éducation de Laure, fut le troisième ; autre production manquée net, par de fausses considérations. Si l’auteur eut prononcé l’uxoricide, qu’il laisse soupçonner, et l’inceste, autour duquel il tourne sans cesse, en ne l’avouant jamais ; s’il eût multiplié davantage les scènes luxurieuses… mis en action les goûts cruels dont il ne fait que donner l’idée dans sa préface, l’ouvrage, plein d’imagination, devenait délicieux : mais les trembleurs me désesperent, et j’aimerais cent fois mieux qu’ils n’écrivissent rien que de nous donner des moitiés d’idées.

Thérèse Philosophe figurait ; ouvrage charmant du marquis d’Argens[1], le seul qui ait montré le but, sans néanmoins l’atteindre tout-à-fait ; l’unique qui ait agréablement lié la luxure à l’impiété, et qui, bientôt rendu au public, tel que l’auteur l’avait primitivement conçu, donnera enfin l’idée d’un livre immoral.

Le reste était de ces misérables petites

  1. Ce fut le célèbre Caylus qui gravât les estampes.