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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 7, 1797.djvu/214

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culins qui partirent de tous les coins de la salle ; remettant les attributs de la présidence à son devancier, il descendit pour aller prendre connaissance des sérails, et y exercer son autorité ; Noirceuil, Clairwil et moi, le rejoignîmes au bas de la tribune, et nous passâmes ensemble aux harems ; un homme de soixante ans arrête Belmor comme il allait sortir avec nous de la salle, et pour lui témoigner la reconnaissance qu’il avait du discours qui venait de prononcer, il le supplie de lui prêter le cul ; Belmor ne pouvant refuser, se mit en posture ; le sexagénaire l’encule, et ne nous rend Belmor, qu’a près lui avoir déchargé dans le derrière ; voilà une bonne fortune, à laquelle je ne m’attendais pas, dit le comte ; elle est dûe à ton éloquence, répondit Noirceuil. Partisan de physique, comme vous venez de le voir, dit Belmor, j’aimerais mieux la devoir à mon cul qu’à mon esprit ; et nous entrâmes au sérail, en riant tous de cette saillie.

Le président se fit tout ouvrir, et pendant ce tems, personne ne put pénétrer que nous, à qui il permit de l’escorter ; vous imaginez qu’avec le genre d’esprit que vous venez de