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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 7, 1797.djvu/221

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la petite fille, en sorte qu’elle avait le con sur la bouche du jeune homme ; la ligature se fit si serrée, que le jeune homme étouffait presque. Vous voyez, nous dit Noirceuil, que le porteur et le porté souffrent dans mon opération, ce qui n’est pas dans celle du comte, où la porteuse n’éprouve pas la moindre douleur ; et il me semble que de telles expéditions ne se perfectionnent qu’autant que les douleurs se multiplient. Noirceuil s’agenouilla devant le porteur, et lui suça le vit ; les bourreaux se mirent à travailler l’enfant ; les suceuses pompèrent tour-à-tour le vit de Noirceuil, et on le foutit ; le sang de la victime coula bientôt sur le vit que suçait Noirceuil, qui, par ce moyen, avalait à-la-fois et du foutre et du sang. Les dix victimes passèrent, et cette fantaisie barbare coûta, comme vous le voyez, la vie à vingt enfans ; j’aime mieux la scène de cette manière, dis-je, et s’il n’était pas si tard, ce serait ainsi que je l’exécuterais dans l’instant. Belmor, loin de combattre l’avis de Noirceuil, parut l’approuver ; mais ce qui fait pourtant, nous dit-il, que je ne changerai pas, c’est que ce sont des filles que sacrifie Noirceuil, et que j’ai,