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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 7, 1797.djvu/241

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deux petits garçons de neuf mois ; une grande table était dans la chambre, et sur cette table beaucoup de paquets ressemblans à ceux qui enveloppent des drogues dans une pharmacie : il y avait aussi, dans cette pièce, une beaucoup plus grande quantité de bocaux que nous n’en avions vu dans l’autre.

C’est ici que je vais vous parler, dit la Durand, et elle nous détacha : vous, Clairwil, dit-elle en fixant les yeux sur la coupe qui contenait son sang (et vous voyez que je sais votre nom, sans que vous, me l’ayez appris) vous, dis-je, Clairwil, Vous ne vivrez plus que cinq ans ; vous en auriez vécu soixante, sans les excès où vous vous plongez : votre fortune augmentera à mesure que votre santé s’affaiblira, et le jour que l’Ours passera dans la Balance, vous regretterez les fleurs du printems. Je ne vous comprends pas, dit Clairwil. Écrivez mes paroles, dit la Durand, et vous verrez qu’elles seront justes un jour… et ici mon amie parut inquiète. Pour vous, Juliette… (et qui m’a dit votre nom, je vous prie) vous, Juliette, vous serez éclairée par un songe, l’ange vous apparaîtra, il vous dévoilera des vérités incompréhensibles ; mais ce que je