Aller au contenu

Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 7, 1797.djvu/243

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

compte après. Il me faut encore vinqt-cinq louis, dit la sorcière, tout le reste aura son prix à part. Si vous voulez faire des expériences, vous en serez les maîtresses ; les deux petites filles que vous voyez là sont à vos ordres ; si elles ne vous suffisent pas, à cinquante louis pièce, je vous fournirai des hommes ou des femmes, à volonté… Vous êtes délicieuse, madame, dis-je, en sautant au cou de la Durand… oui, vous êtes une femme adorable, et vous serez contente de nous. La sorcière s’emparant alors d’une baguette d’ébène, et descendant à mesure tous les bocaux qui se trouvaient sur les rayons, commença par l’explication des aphrodisiaques et des philtres amoureux, ainsi que des emménagogues et des électuaires anti-aphrodisiaques. Nous fîmes mettre de côté une ample provision des premiers, parmi lesquels beaucoup de cantharides, de gens-eng, et quelques phioles de la liqueur de Joui du Japon, que la Durand nous fit payer, à cause de sa rareté et de ses vertus surprenantes, dix louis la phiole. Ajoutez, pour mon compte, quelques-unes des dernières, dit Clairwil, il y