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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 7, 1797.djvu/263

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toujours en action ; le reste du corps se putréfie et se réorganise sous différentes formes que viennent animer d’autres portions de ce feu céleste ; jugez, d’après cette définition, ce que doivent être, aux yeux de ceux qui l’admettent, les comiques idées de l’enfer et du paradis. Ma chère, dit Clairwil, après cette manière franche de raisonner avec nous, et d’après celle dont vous nous voyez adopter, vos opinions, vous devriez bien nous avouer, avec la même candeur, quel est ce Dieu par qui vous nous avez fait si bien fouetter et foutre tout-à-l’heure ; dès que vous révélez à nos yeux les mystères de la nature, pourquoi craindriez-vous de nous dévoiler ceux de votre maison ?… Parce que ceux de la nature sont à tout le monde, répondit la Durand, et que ceux de ma maison n’appartiennent qu’à moi ; je puis, d’après cela, les avouer ou les taire suivant ma volonté ; or elle n’est pas de vous les dire, et si vous persistez à me les demander, dussiez-vous me couvrir d’or, vous n’emporterez rien de chez moi. Eh bien, dis-je, n’appuyons pas davantage sur un objet qu’il plaît à madame de nous cacher ; continuons seulement de lui faire