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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 7, 1797.djvu/265

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ordonnez donc, et vous serez servies : tous les individus, toutes les nations, tous les sexes, tous les âges, toutes les passions, toutes les débauches, tous les crimes, tout… tout est à vos ordres ici ; vous payez bien, je le sais, et avec de l’argent l’on fait tout chez moi. Vous ne devez pourtant pas en avoir grand besoin, madame, vos richesses doivent être immenses. Oui, répondit la Durand, mais j’ai des goûts aussi, et comme je mange presque tout ce que je gagne, je ne suis pas, à beaucoup près, aussi riche que vous pourriez le penser… Oui madame, oui, le mystère et la discrétion sont dans leur centre ici ; vous avez immolé cinq ou six victimes, vous en assassineriez cinq cents, qu’il n’en serait pas davantage ; voulez-vous renouveler quelques expériences sur des garçons, sur des filles, sur des personnes faites, sur des enfans, sur des vieillards, parlez, dans un instant vous serez servies. Je veux, dit Clairwil, enculer avec des godmichés de fer rouge deux garçons de quinze ans, pendant que vous les martyriserez, et que deux beaux hommes déjà tout empoisonnés m’enculeront. Cent louis pour chaque victime, dit la Durand, et vous serez satisfaites