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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 7, 1797.djvu/327

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légère pluie, fortuitement survenue, rendit plus ardente : ce foyer peut avoir trente ou quarante pieds de tour : si l’on creuse la terre dans les environs, le feu s’allume aussi-tôt, sous l’instrument qui la déchire… C’est, dis-je, à Sbrigani observant avec moi cette merveille, c’est mon imagination s’allumant sous les coups de verges que mon cul reçoit.

La terre prise dans le milieu du foyer est cuite… consumée et noire ; celle du voisinage est comme de la glaise, et de la même odeur que le volcan : la flamme qui sort du foyer est extrêmement ardente ; elle brûle et consume à l’instant toutes les matières qu’on y jette ; sa couleur est violette, comme celle qui s’exhale de l’esprit-de-vin : sur la droite de Piétra-Mala, se voit un autre volcan, qui ne s’enflamme que quand on y met le feu ; rien ne me parut plaisant comme l’expérience que nous en fîmes ; au moyen d’une bougie, nous allumâmes toute la plaine. Avec une tête comme celle dont j’étais douée, on ne devrait jamais voir de telles choses, car il faut que j’en convienne avec vous, mes amis, mais la bougie que je présentais au sol, l’allumait moins vîte que