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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 7, 1797.djvu/328

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la flamme évaporée de ce terrein n’embrâsait mon esprit. Oh ! mon cher, dis-je à Sbrigani, comme je forme ici le vœu de Néron ; ne t’ai-je pas dit qu’en respirant l’air natal de ce monstre, j’adopterais bientôt ses penchans ?

Lorsqu’il a plu, et que le foyer de ce second volcan est rempli d’eau, cet élément s’élève en bouillonnant, et sans rien perdre de sa fraîcheur : ô nature ! que tu es capricieuse, et tu ne voudrais pas que les hommes t’imitassent.

Il est à craindre que tous les volcans dont Florence est environnée, ne lui causent quelque dommage un jour ; le bouleversement que l’on apperçoit dans toute cette partie, légitime amplement ces craintes : ici quelques idées comparatives se présentèrent à mon esprit ; n’est-il pas très-probable, me dis-je, que l’embrasement des villes de Sodome, Gomorrhe, etc. dont on nous compose un miracle afin de nous effrayer sur le vice national des habitans de ces villes ; n’est-il pas, dis-je, très-possible que cet embrâsement n’ait été produit que parce que ces cités se trouvaient assises sur un sol semblable à celui-ci ; les environs du lac As-