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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 7, 1797.djvu/330

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transportée dans ces heureuses villes de l’Arabie ; c’est ici où était Sodome, me disais-je, rendons hommage aux mœurs de ses habitans ; et m’inclinant sur le bord du foyer, je présentai les fesses à Sbrigani, pendant que, sous mes yeux, Augustine nous imitait avec Zéphire : nous changeâmes ; Sbrigani s’enfonça dans le beau cul de ma soubrette, et je devins la proie de mon valet : Augustine et moi, en face l’une de l’autre, nous nous chatouillons pendant ce tems-là. Voilà, certes, une charmante oc-

    de désordres moraux dans les villes septentrionales de Londres et de Paris, que dans les villes méridionales de Messine et de Naples ; ce n’est pas de la faiblesse du gouvernement, puisqu’il est, sur ces objets, beaucoup plus sévère au Nord qu’au Midi, et que le désordre est pourtant le même : la corruption des mœurs, quel que soit le sol ou le gouvernement, ne vient donc que du trop grand entassement des individus dans un même lieu, tout ce qui fait masse se corrompt ; et tout gouvernement qui ne voudra pas de corruption dans son sein, devra s’opposer à la trop grande population, et diviser, sur-tout, les associations pour en maintenir la pureté.