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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 7, 1797.djvu/332

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cupation, nous crie tout-à-coup une voix terrible, qui nous parut sortir de derrière un buisson… ne vous dérangez pas, je veux plutôt partager vos plaisirs que les troubler, poursuivit cette espèce de centaure, en s’approchant de nous, et nous faisant voir une figure gigantesque, et telle que, de nos jours, nous n’en avions encore vue. Le personnage qui nous parlait, haut de sept pieds trois pouces, ayant des moustaches énormes retroussées sur un visage aussi brun qu’effrayant, nous fit croire un moment que nous parlions au prince des ténèbres… Surpris de la manière dont nous le considérions ; comment, s’écrie-t-il, ne connaissez-vous donc pas l’hermite de l’Appenin ?… Assurément, non, dit Sbrigani, nous n’avons jamais entendu parler d’un animal aussi effrayant que toi ! Eh bien ! nous dit l’hermite, suivez-moi tous les quatre, ; je vous montrerai des choses plus étonnantes encore ; les occupations dans lesquelles je vous surprends me convainquent que vous êtes dignes d’observer ce que j’ai à vous faire voir, et de tout partager avec moi. Géant, dit Sbrigani, nous aimons les choses extraordinaires, et pour les observer, il n’est rien que nous ne fas-