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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 7, 1797.djvu/343

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prévienne des effrayans symptômes de cette crise en moi ; d’épouvantables hurlemens la précèdent, l’accompagnent, et les jets du sperme élancés pour lors, s’élèvent au plancher, souvent dans le nombre de quinze ou vingt : jamais la multiplicité des plaisirs ne m’épuise ; mes éjaculations sont aussi tumultueuses, aussi abondantes à la dixième fois qu’à la première, et je ne me suis jamais senti le lendemain des fatigues de la veille ; à l’égard du membre dont tout cela part, le voici, dit Minski, en mettant au jour un anchois de dix-huit pouces de long, sur seize de circonférence, surmonté d’un champignon vermeil et large comme le cul d’un chapeau… Oui, le voici : il est toujours dans l’état où vous le voyez, même en dormant, même en marchant… Oh ! juste ciel, m’écriai-je, en voyant cet outil !… Mais, mon cher hôte, vous tuez donc autant de femmes et de garçons que vous en voyez… À-peu-près, me répondit le Moscovite, et comme je mange ce que je fouts, cela m’évite la peine d’avoir un boucher. Il faut beaucoup de philosophie pour me comprendre… je le sais : je suis un monstre, vomi par la nature, pour coopérer avec elle aux