Aller au contenu

Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 7, 1797.djvu/359

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de trancher la vie dérobent le jour aux seize créatures attachées, elles ne font qu’un cri, et toutes expirent au même instant, l’une poignardée, l’autre étouffée, celle-ci tuée d’une balle ; en un mot, pas une n’était frappée de la même manière, et toutes étaient expirées à-la-fois.

Votre Augustine avait, je crois, raison, nous dit froidement Minski, en déculant ; oui, certes, elle avait grandement raison, quand elle disait qu’elle ferait la dix-septième ; et nous apperçûmes aussitôt la malheureuse à-la-fois étranglée et percée de dix coups de poignard ; le scélérat avait opéré je ne sais comment ; nous ne nous en étions pas doutés : il n’y a rien que j’aime comme de les étrangler pendant que je les fouts, dit flegmatiquement ce terrible libertin…… Point de regrets, je vous ai promis de vous en donner deux plus belles, je vous tiendrai parole… Mais il fallait qu’elle y passât, son foutu cul me tournait la tête, et mes desirs, avec les objets de mes débauches, sont toujours des arrêts de morts. Les duègnes jettèrent le cadavre de ma malheureuse amie au milieu de la chambre ; on y joignit ceux