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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 9, 1797.djvu/151

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ordres vont devenir à jamais les seuls devoirs, comme les seuls plaisirs de mon cœur. Catherine me donna sa main, que je baisai avec transport ; un fichu s’écarte, et la plus belle gorge du monde paraît à mes regards ; Catherine, en la révoilant, me parle de sa maigreur, comme si quelque chose au monde eut été plus délicieux et plus frais, que ce qu’on laissait dérober à mes yeux. Lorsque l’Impératrice vit que je ne pouvais contenir mes éloges, elle me permit bientôt de me convaincre que tous ses charmes répondaient à l’échantillon que je venais de surprendre. Que vous dirai-je, mes amis, l’Impératrice fut enfilée le même jour ; et comme mon physique lui plût infiniment, je fus promptement admis aux honneurs du lit de la princesse. Peu de femmes étaient aussi belles que Catherine : on n’a ni de plus belles chairs, ni des formes aussi-bien moulées ; et quand j’eus vu quelques échantillons de son tempéramment, je ne m’étonnai plus de la multitude de mes prédécesseurs ; toutes les jouissances furent desirées par Catherine, et vous croyez bien que je ne lui en refusai aucune : son cul sur-tout, le plus beau cul que j’eusse vu de ma vie, me com-