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Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 9, 1797.djvu/152

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bla des plus doux plaisirs. Ces petits écarts sont fort d’usage en Russie, me dit-elle, et je me garde bien de les proscrire ; l’extrême population fait ici la richesse des Seigneurs, et leur puissance entravant la mienne, je dois me servir de tous les moyens qui peuvent l’affaiblir ; celui-là m’amuse, en me servant, car j’aime le vice et ceux qui le professent ; il est dans mes principes de le propager. Il me serait facile de prouver à tous les souverains, qu’ils devraient se conduire de même ; je suis enchantée, Borchamps, de vous voir féter mon derrière… (je le baisais pendant ce tems-là), et je vous déclare qu’il est à votre service toutes les fois que vous voudrez le foutre. J’usai souvent de la permission.

L’Impératrice fut assez prudente pour ne pas s’ouvrir davantage dans cette première entrevue ; une seconde, huit jours après, se passa de même ; mais à la troisième, c’est maintenant, me dit Catherine, que je crois être assez sûre de vous, pour vous associer à mes projets : avant de vous les révéler pourtant, j’exige un sacrifice de vous, et c’est à l’instant même que je veux vous y voir souscrire… Quelle est cette jolie Suédoise