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Page:Sade - Les 120 Journées de Sodome, éd. Dühren, 1904.djvu/344

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Et les malheureux croyant tout ce qu’on leur dit, ils aiment à se plaindre, la vieille dit tout ce qu’elle souffrait et se plaignit surtout amèrement du vol, qu’on lui avait fait de sa fille, accusant vivement Lucile, de savoir où elle était, puisque la dame avec laquelle elle était venue la voir, il y avait peu de temps, lui avait proposé d’en prendre soin, et elle calculait de là avec assez de raison que c’était cette dame qui l’avait enlevée. Cependant le comte en face du cul de Lucile, dont il avait fait quitter les jupes, baisant de temps à autre ce beau cul et se branlant lui-même, écoutait, interrogeait, demandait des détails et réglait toutes les titillations de sa perfide volupté sur les réponses qu’on lui faisait. Mais quand la vieille dit, que l’absence de la fille qui par son travail lui procurait de quoi vivre, allait la conduire insensiblement au tombeau, puisqu’elle manquait de tout et n’avait vécu depuis quatre jours, que de ce peu de lait, qu’on venait de lui gober : „Eh bien, garce,“ dit-il, en dirigeant son foutre sur la vieille et en continuant de serrer fortement les fesses de Lucile, „eh bien, putain, tu crèveras, le malheur ne sera pas grand,“ et en achevant de lâcher son sperme, „je n’y aurai, si cela arrive, qu’un seul et unique regret, c’est de ne pas en hâter l’instant.“ — Mais tout n’était pas fait, le comte n’était pas un homme à s’appaiser par une décharge, Lucile, qui avait son rôle s’occupa dès qu’il eut fait, à empêcher que la vieille ne vit ses manœuvres, et le cte. furetant partout, s’empara d’un gobelet d’argent, unique reste du petit bien être qu’avait eu autrefois cette malheureuse et le mit dans sa poche. Ce redoublement d’outrage l’ayant fait rebander, il tira la vieille du lit, la mit nue, et ordonna à Lucile de le