Page:Sade - Les crimes de l'amour, Nouvelles héroïques et tragiques, tome 3, 1799.djvu/252

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neim, le détail que vous m’avez demandé ; je suis fâché de l’obligation où nous allons être, de revoir encore une fois cet Oxtiern, il va vous faire horreur. Personne n’est plus indulgent que moi, monsieur, répondis-je, pour toutes les fautes où notre organisation nous entraîne ; je regarde les malfaiteurs au milieu des honnêtes gens, comme ces irrégularités dont la nature mélange les beautés qui décorent l’Univers ; mais votre Oxtiern, et particulièrement la Scholtz, abusent du droit que les faiblesses de l’homme doivent obtenir des philosophes. Il est impossible de porter le crime plus loin ; il y a dans la conduite de l’un et de l’autre des circonstances qui font frissonner. Abuser de cette malheureuse, pendant qu’il fait immoler son amant… la faire assassiner ensuite par son père, sont des raffinemens d’horreur, qui font repentir d’être homme, quand on est assez malheureux, pour partager ce titre avec d’aussi grands scélérats.

À peine avais-je dit ces mots, qu’Ox-