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Page:Sade - Les crimes de l'amour, Nouvelles héroïques et tragiques, tome 3, 1799.djvu/256

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ment que vous, de vous en voir dehors, afin de vous expliquer tout.

Sanders nous voyant avec Oxtiern, et ayant appris qui nous étions, nous pria de remonter avec le comte et lui ; nous acceptâmes ; Oxtiern fut remplir avec le colonel quelques formalités nécessaires à sa délivrance ; on nous rendit nos armes à tous, et nous remontâmes.

Messieurs, nous dit Sanders, dès que nous fûmes dehors, ayez la bonté de me servir de témoins dans ce qui me reste à apprendre au comte Oxtiern ; vous avez vu que je ne lui avais pas tout dit dans la mine, il y avait là trop de spectateurs… et comme nous avancions toujours, nous nous trouvâmes bientôt aux environs d’une haie qui nous dérobait à tous les yeux ; alors le colonel saisissant le comte au colet, sénateur, lui dit-il… il s’agit maintenant de me faire raison, j’espère que vous êtes assez brave pour ne pas me refuser, et que vous avez assez d’esprit pour être convaincu, que le plus puissant motif qui m’ait fait agir dans ce que je viens de faire, était l’es-