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Page:Sade - Les crimes de l'amour, Nouvelles héroïques et tragiques, tome 3, 1799.djvu/262

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commettre encore ; le comte se jette aux pieds de son souverain, et lui fait le serment d’une conduite irréprochable.

Il a tenu parole : mille actions plus généreuses et plus belles les unes que les autres ont réparé ses erreurs, aux yeux de toute la Suède ; et son exemple a prouvé à cette sage nation, que ce n’est pas toujours par les voies tyranniques, et par d’affreuses vengeances que l’on peut ramener et contenir les hommes. Sanders était retourné à Nordkoping, il y acheva sa carrière dans la solitude, donnant chaque jour des larmes à la malheureuse fille qu’il avait adorée, et ne se consolant de sa perte, que par les éloges qu’il entendait journellement faire de celui dont il avait brisé les chaînes.

Ô vertu ! s’écriait-il quelquefois, peut-être que l’accomplissement, de toutes ces choses était nécessaire pour ramener Oxtiern à ton temple ; si cela est, je me console, les crimes de cet homme n’auront affligé que moi, ses bienfaits seront pour les autres.


Fin du tome troisième.