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Page:Sade - Philosophie dans le boudoir, Tome I, 1795.djvu/90

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ras jamais une écolière plus soumise que moi ; mais il me semble que tu m’as fait entendre dans nos anciennes conversations qu’il étoit difficile qu’une jeune personne se jette dans le libertinage, sans que l’époux qu’elle doit prendre après ne s’en aperçoive ?

Madame de Saint-Ange.

Cela est vrai, ma chère, mais il y a des secrets qui raccommodent toutes ces brêches, je te promets de t’en donner connaissance, et alors eusses-tu foutu comme Antoinette, je me charge de te rendre aussi vierge que le jour que tu vins au monde.

Eugénie.

Ah ! tu es délicieuse, allons, continue de m’instruire, presse-toi donc en ce cas de m’apprendre quelle doit être la conduite d’une femme dans le mariage ?

Madame de Saint-Ange.

Dans quelque état que se trouve une femme, ma chère, soit fille, soit femme, soit veuve, elle ne doit jamais avoir d’autre but, d’autre occupation, d’autre desir, que