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Page:Saint-Point - L’Orbe pâle, 1911.djvu/140

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hommes et à Celui que j’aime, à ces quatre mâles.

Le monstre, c’est moi, qui avec toutes les armes, l’ai achevé. Mon bel instinct de carnage, pour le triomphe, nimbait d’une fantastique auréole le danger. Devant moi, tout était rouge et mon sang se précipitait vers cette ardeur. Le monstre, je l’ai tué.

Puis je ne l’ai plus regardé et je n’ai plus entendu les trois hommes. Indifférente et calme je me suis éloignée avec Celui que j’aime… lui racontant seulement mon attente. L’attente de mes veilles, car en rêve seulement, je vis.