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Page:Sardou - La haine.djvu/158

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Scène VI.

CORDELIA, évanouie ; ORSO, AZZOLINO, MALERBA, SPLENDIANO, TOLOMEI, PICCOLOMINO, MALAVOLTI, SOZZINI, UGONE, BUONOCORSO, ZANINO, Clergé, Soldats, Bourgeois, Femmes, Enfants, etc.
CHŒUR ET CHANT DE VICTOIRE.
Gloire au vainqueur
De la horde ennemie !
Gloire au vengeur
De la sainte Patrie !
Gloire au vainqueur !

(Le cortége entre dans l’église par la droite au fond, tandis que la foule l’envahit par la grande porte et la nef. Orso, suivi des chefs Guelfes et Gibelins qui portent les gonfalons pris à l’Empereur, marche au delà de la chaire vers le chœur, où l’Évêque vient les recevoir avec tout son clergé. La foule tournée de son côté ne prend pas garde à Cordelia. Il monte les marches et se dirige après lui vers l’autel, suivi des chefs portant les drapeaux. — Au moment où il disparaît dans le chœur, Cordelia, qui s’est ranimée, se soulève, et avec un cri de douleur tend les bras vers lui.)

CORDELIA.

Orso !… (Les soldats et le peuple, dont l’attention était toute du côté du chœur, se retournent à ce cri, et les plus rapprochés d’elle se reculent avec effroi, la démasquant à tous.)

TOUS.

Une femme !…

CORDELIA, se soulevant.

Je brûle !… Du feu, là !… du secours ! (Elle retombe inanimée.)

TOUS, effrayés.

Dieu !…