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PANSA.
Présomptueux !… Que pourriez-vous connaître, que ne connaissent avant vous les maîtres du monde ?
FRIDOLIN.
Mais, par exemple, les chemins de fer !
LES POMPÉIENS.
Les chemins de fer ?
FRIDOLIN.
Quinze lieues à l’heure ! (Mouvement d’incrédulité des Pompéiens.) Et sans chevaux ! (Même jeu.) Et deux mille voyageurs entraînés à la fois ! (Même jeu plus fort.) Que dirais-tu, ô noble édile, si tu voyais seulement une de nos gares ?…
PANSA.
De vos gares ?…
FRIDOLIN.
Oui…
RÉCIT.
- Dans ce grand temple des voyages,
- C’est à la force du poignet
- Que l’on fait prendre ses bagages,
- Que l’on peut prendre son billet !…
ROBIN.
- Une horloge indique le terme
- De l’heure où vous devez partir.
- Hâtez-vous !… car le guichet ferme,
- Cinq minutes avant d’ouvrir !
PIPERTRUNCK.
- Entre des barreaux on vous classe,
- Mais votre billet, s’il vous plaît ?
- On ouvre prenez votre place
- Et remontrez votre billet.
RONDEAU DU CHEMIN DE FER.
I.
FRIDOLIN.
- La locomotive,
- Coursier infernal,
- Encore captive,
- S’ébranle au signal…
- On part, et la foule,
- Des wagons rampant,
- Fuit et se déroule,
- Comme un long serpent,
- Secondes, premières,
- Variant de prix,
- Suivant les manières